Pierre Boulat
Le sauvetage des tempes d’Abou Simbel en Egypte
Depuis 3200 ans, les sentinelles sculptées dans la roche regardaient le Nil supérieur à Abou Simbel. Le grand temple du pharaon Ramsès II semblait imperméable non seulement aux méfaits de l’homme, mais aussi au temps lui-même. Jusqu’à ce que la montée des eaux du Lac Nasser – consécutif à la construction du haut barrage d’Assouan 280 kms en Aval – ne menace de le submerger.
En mars 1964 dans le cadre d’une opération de sauvetage de 36 millions de dollars parrainée par l’UNESCO, une équipe multinationale d’archéologues et d’ingénieurs commençaient à découper le temple –et celui adjacent de Nefertari- en gros blocs de 20 à 30 tonnes, et à les déplacer sur un terrain plus élevé. Le sable avait été amené exprès, il jouait le rôle d’un filet, suivant les techniques utilisées par les Eygptiens il y a trente deux siècles.