Pierre Boulat
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Visage de Ramsès. Fixant le sable qui le protège des chutes de pierres, ce portrait du pharaon mesure 1,5 mètre d'une oreille à l'autre. Il fait partie d'un groupe de quatre. -
Préparation de la découpe. Des ouvriers enlèvent à la pelle le sable qui protège les têtes de Ramsès recouvertes de câbles avant de les découper. Les barres de levage sont déjà en place sur les couronnes des statues. -
Sciage et levage. Une grue soulève un bloc de pierre de 30 tonnes du plafond de l'une des chambres intérieures -
Une cavité béante subsiste à l'endroit où les ingénieurs ont découpé la forme de la montagne au-dessus des temples. Une grande partie de la façade, y compris plusieurs rangées de frises, a déjà été enlevée. -
Désobstruction du temple. Les ouvriers ont déjà enlevé le toit d'une chambre et utilisent un marteau-piqueur pour dégager les blocs du plafond d'une autre chambre. -
Sciage et levage. Une grue soulève un bloc de pierre de 30 tonnes du plafond de l'une des chambres intérieures -
Sciage et levage. Une grue soulève un bloc de pierre de 30 tonnes du plafond de l'une des chambres intérieures -
Sciage et levage. Un marbrier qualifié, venu d'Italie, s'appuie sur un relief de Ramsès et coupe le côté d'une tête. Il utilise une poignée à dents de diamant spécialement conçue pour ce projet. -
Dans le hall principal du temple, un autre portrait de Ramsès est entouré d'un échafaudage en acier en attendant d'être démembré. Il est représenté sous les traits d'Osiris, le dieu des morts. -
Un stock de pièces. Comme les pièces d'un immense puzzle tridimensionnel, les morceaux du temple, tous méticuleusement numérotés, sont stockés sur un plateau situé à 210 pieds au-dessus du Nil. -
Babouins sacrés. Deux babouins, les mains levées vers le soleil levant, sont assis dans un espace de stockage. Les anciens Égyptiens considéraient les babouins comme sacrés. Ceux-ci ont été prélevés de la façade du temple.
Le sauvetage des tempes d’Abou Simbel en Egypte
Depuis 3200 ans, les sentinelles sculptées dans la roche regardaient le Nil supérieur à Abou Simbel. Le grand temple du pharaon Ramsès II semblait imperméable non seulement aux méfaits de l’homme, mais aussi au temps lui-même. Jusqu’à ce que la montée des eaux du Lac Nasser – consécutif à la construction du haut barrage d’Assouan 280 kms en Aval – ne menace de le submerger.
En mars 1964 dans le cadre d’une opération de sauvetage de 36 millions de dollars parrainée par l’UNESCO, une équipe multinationale d’archéologues et d’ingénieurs commençaient à découper le temple –et celui adjacent de Nefertari- en gros blocs de 20 à 30 tonnes, et à les déplacer sur un terrain plus élevé. Le sable avait été amené exprès, il jouait le rôle d’un filet, suivant les techniques utilisées par les Eygptiens il y a trente deux siècles.
