Pierre Boulat
West Point : La caserne des “bêtes”.
Les cadets West Point endurent la discipline des « baraques » pour les endurcir entant que futurs commandants dans les batailles.
Enfouie dans la conscience de chaque cadet de West Point il est une période de deux mois qu’il ne peut ni oublier ni se rappeler exactement. Il ne se souvient pas en détail car il était alors dans un état second. Il ne peut pas l’oublier parce que c’était le moment le plus humiliant de sa vie – le début de son année
à West Point où il était une humble «Bête» et a subi l’épreuve de la «Caserne des Bêtes”.
Le but de la « Caserne des bêtes » est de plonger chaque cadet dans le système dès la première minute. Comme une bête, il subit une telle pression mentale et physique qu’il doit, pour faire face, laisser de côté une grande partie de sa personnalité. Ce faisant, il apprend à obéir à tous les ordres militaires avec la même obéissance inconditionnelle qu’il attendrait de ses propres hommes comme officier au combat.
Pour mater les nouvelles « bêtes » un groupe de cadets supérieurs, dirigé par un «roi des Bêtes» dirige 730 hommes de 5.50 heure chaque matin, quand ils se lèvent, jusqu’à 9 .00 heures du soir quand ils prennent la dernière des trois douches quotidiennes. Là, chaque « bête » doit attendre qu’un officier supérieur l’autorise à se doucher. Les officiers supérieurs, qui ont été des bêtes eux-mêmes et sont désireux de donner autant qu’ils ont subi eux-mêmes, les harassent sans pitié s’ils ne connaissent pas le manuel. Si une « Bête » commence à trembler de peur ou de fatigue on lui ordonne « Arrêtez de vibrer, Monsieur ! »
A 9.30 heures les Bêtes doivent être au lit, afin de se reposer pour une nouvelle journée épuisante. Même les nouveaux arrivants les plus murs, qui pensaient qu’ils savaient tout de West Point avant d’arriver, trouvent que l’épreuve des “Baraques des Bêtes” est un test sévère et inattendu pour leur virilité. Et aucune des “Bêtes” ne sait quand la journée commence s’il survivra à l’épreuve.