Pierre Boulat

La guerre d’Algérie – 1956 / 1962

-

La guerre pour l’indépendance de l’Algérie s’est déroulée de 1954 à 1962 en Algérie, colonie française depuis 1830. Elle se termine par la reconnaissance de l’indépendance le 3 juillet 1962.

Les incidents de Sakiet Sidi Youssef, petit village à la frontière tunisienne et base de transit du FLN (Front de Libération Nationale) entrainent une grave crise politique.En février 1956, le voyage à Alger de Guy Mollet, investit chef du gouvernement, provoque une journée de contestations connue sous le nom de « journée des tomates ».

Le 13 Mai 1958, un « quarteron » de généraux prend le pouvoir à Alger et décide la création d’un comité de Salut Public dirigé par le général Massu. Le 16 Mai, des manifestations de fraternisation entre Européens et Musulmans ont lieu sur la place du Forum à Alger. Ce putsch a pour conséquence le retour au pouvoir du Général de Gaulle et la fin de la quatrième république.

Après avoir d’abord opté pour une Algérie française, De Gaulle penche pour l’autodétermination, ce qui conduit une fraction de l’armée française à se rebeller. Massu, Salan, La Gaillarde entrent en opposition directe avec le pouvoir.

L’année 1960 débute dans une atmosphère tendue. De nombreux pieds-noirs n’acceptent pas le principe d’autodétermination du peuple algérien. Les ultras de l’Algérie française, conduits par Lagaillarde provoquent des journées insurrectionnelles pendant lesquelles ils dressent des barricades.

En décembre, des manifestations pour l’indépendance de l’Algérie éclatent dans plusieurs villes algériennes. Ces manifestations prennent vite l’aspect d’un soulèvement populaire contre le nationalisme et la population affrontera directement les forces de l’ordre et les parachutistes. Plusieurs quartiers européens d’Alger sont envahis, la population voulant en découdre avec les colons qui avaient manifesté quelques jours plus tôt pour l’Algérie française.

Le conflit débouche finalement sur les accords d’Evian le 18 Mars 1962 qui accordent l’indépendance de l’Algérie le 3 juillet suivant et précipite le départ en exil des pieds noirs, d’origine européenne, et des juifs et le massacre de plusieurs dizaine de harkis qui s’étaient battus aux côtés de l’armée française.