A la « Vallée-aux-Loups », il cultivait son œuvre, ses plantes et son indépendance. 

Aux portes de Chatenay-Malabry, la « Vallée-aux-Loups » est un havre de paix au cœur de l’existence tourmentée du père du romantisme. « Il y a quatre ans qu’à mon retour de la Terre sainte j’achetai, près du hameau d’Haulnay, dans le voisinage de Sceaux et de Chatenay, une maison de jardinier, cachée parmi les collines couvertes de bois. Le terrain inégal et sablonneux descendant de cette maison, n’était qu’un verger sauvage au bout duquel se trouvait une ravine et un taillis de châtaigniers. Cet étroit espace me parut propre à renfermer mes longues espérances”.

Pendant dix ans, Chateaubriand vécut dans cette demeure qu’il transforma en ermitage romantique et dont il fit du verger un vaste et magnifique parc planté d’essences rares.

C’est là, dans la tour Velleda, à quelque pas de la maison principale, de 1807 à 1818, qu’il écrivit une partie de son œuvre, rédigea ses pamphlets contre Napoléon, assista les Bourbons et entama l’écriture des “Mémoire d’outre-tombe”. Dans cette retraite qu’il idolâtra et dont, toute sa vie, il regretta la vente, suite à des difficultés financières.